J’ai reçu votre lettre par laquelle je suis confirmé dans les jugements que me fait sur vous M. le Col. de Stanhope.
La cassette avec les traites religieux et moraux se trouvent encore en main du Lord Byron, qui me la consignera aujourd’hui.
On sentit ici peut-être plus que dans aucune autre partie de la Grece la necessite d’instruire les hommes, de leur faire connoître la religion et la morale, comme les seules bases sur lesquelles on peut fonder une liberté positive. La confiance des habitants de la Korelj m’a chargé d’organiser des inss. . . . aprés que je leur avois parlé des suites importantes que pourront avoir la lecture de la Bible et les traités moraux, de se former une société pour la Bible et pour l’établissement d’une école. Plusieurs braves patriotes et chrétiens se sont réunis avec moi en comité, desirant que je tâche de repandre, premiérement la Bible et secondement d’y former une école.
Les Bibles et les traités que j’ai reçus ont été distributés à des prêtres instruits et à des établissements qu’on appelle écoles; des résultats très glorieux sont sortis, comme un prêtre (de la Kravarj) m’écrit ainsi.
“Je reçus vos Bibles, Dimanche derniére, devant l’église,
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Pour l’école j’ai fixé la methode de Lancastre comme celle qui en portera évidemment plus vîte des fruits qu’aucune autre. J’espère de recevoir en peu de temps deux maitres qui seront capables d’instruire les enfants. Les fonds pour cet ètablissement est à peu près par souscriptions, et des autres moyens assurés, pour la maison, pour un jardin et le payement des maîtres, &c. Ce foible récit vous a fait voir que mon intention est de donner des bases religieuses et morales comme Rédacteur du Chronique Grec, et un des Editeurs du Télégraphe Grec qui sortira en peu de jours. Je suis parfaitement d’accord que seulement la religion et la morale peuvent fonder et former la liberté que veulent les Grecs: sans ces lumiéres les Grecs ne seroient jamais dignes de posséder un bien si éminent, qui, sans religion et sans morale, serait comme un glaive dans la main d’un enfant.
Des livres pour l’éducation et pour la morale, même dans des langues differêntes, seroient três souhaitables; je vous sollicite de me procurer de ces matêriaux autant que possible.
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J’aurais l’honneur de vous écrire davantage dans ma premiéere lettre—excusez-moi pour aujourd’hui. Acceptez mes considérations les plus distinguées.