Vous n’avez pas l’excuse des autres barbares de votre pays. Vous n’ignorez ni les usages du pays dont je prends ma naissance, ni ce que doit attendre un étranger qui vient ici, d’un Gouvernement qui professe des principes libres, mais qui au contraire s’obstine à pratiquer les actes les plus tyranniques et plus injustes; mais je n’entrerai pas dans une discussion politique. Vous connoissez bien les raisons que j’avois de ne me pas presenter à ces authorités qui sont sous vos ordres. Et vous savez bien aussi que dans des pareilles circonstances même chez nous, où règne la discipline militaire la plus sévère on en dépense en faveur de quelque malheur particulier. Mais pourquoi m’adresser à vous, commençant par l’injustice et prédéterminé de ne me rendre aucune. L’accusation est une prétexte si frivole qu’elle ne demande pas presque une réponse, et qui ne fera que vous rendre méprisable aussi en Europe, si j’ai le bonheur d’échapper aux coups de vos assassins.